Consulter l'historique des billets lire
Une nouvelle année plus solidaire, plus écologique, plus citoyenne.
Les inégalités s'accroissent dans le monde lire. Piketty a montré la très grande inégalité des revenus et du capital. Cette inégalité mine et délite la société. lire La France est moins touchée que d'autres pays grâce à l'action des gouvernements de gauche depuis plus d'un siècle. Monsieur Macron en prenant différentes mesures, notamment la suppression d'une partie de l'impôt sur la fortune est considéré par une grande partie de nos concitoyens comme le président des riches.
Sur le plan de l'écologie, la COP 25 est un échec malgré l'importance des dérèglements climatiques. En France, les émissions des transports et des bâtiments n'ont quasiment pas baissé. L'hexagone est le deuxxième pays d'Europe le plus en retard pour le déploiement des énergies renouvelables. lire
La république jupitérrienne théorisée par Macron va à l'encontre d'une démocratie citoyenne. Alternatives Economiques parle du "coup de force d'Emmanuel Macron" à propos de la retraite. Cette revue dit encore que "Emmanuel Macronfait l'exact contraire de ce que prévoyait la refondation sociale du début des années 2000". lire
La solidarité, l'écologie, la citoyenneté sont des valeurs centrales de la démocratie.
C'est la raison pour laquelle, à Saint-Brevin des citoyens mus par ces valeurs ont constitué une liste pour l'élection municipale de Saint-Brevin "Une ambition Ecologique, Solidaire, Citoyenne pour Saint Brevin" lire
Ensemble faisons progresser ces valeurs sur notre territoire.
Vers plus de Solidarité, d'Ecologie, de Citoyenneté sur notre territoire pour 2020.
Votons pour la liste de Raphaël Glucksmann.
Dans sa profession de foi pour la liste "Envie d'Europe écologique et sociale" Raphaël Glucksmann a écrit lire L’Europe est notre avenir. Nous avons besoin de l’Union européenne pour maîtriser notre destin, pour lutter contre le dérèglement climatique et la disparition de la biodiversité, pour imposer des règles aux multinationales et au commerce mondial, pour peser face à l’Amérique de Trump, la Russie de Poutine et la Chine de Xi Jinping.
Or l’Union européenne, dénaturée par les intérêts privés et les forces de l’argent des lobbies et attaquée par les nationalistes, est aujourd’hui menacée d’implosion. Pour la première fois depuis sa création, elle pourrait même disparaître. Il est temps de changer radicalement les politiques menées à Bruxelles. Il est temps de transformer le premier marché mondial en puissance capable de protéger notre environnement et notre santé, nos droits, nos emplois et nos valeurs.Il est temps de rompre avec les dogmes du libre-échange et de l’austérité, de lancer la grande transition écologique et de renouer avec l’exigence de la quête de justice sociale.
De remettre la démocratie, l’humanisme, la solidarité, l’égalité, l’éducation et la culture au cœur du projet européen. Conscients de l’urgence, les combattantes et les combattants rassemblés sur la liste « Envie d’Europe » veulent faire émerger une alternative sociale et écologique face au libéralisme et au nationalisme, seule à même de rendre possible la transition vers une Europe plus juste. Ensemble, nous construirons cette alternative de gauche. Ensemble, nous construirons l’Europe des citoyennes et des citoyens.
article 13 de la Déclaration des Droits de L'Homme et du Citoyen 1789 " ... une contribution est indispensable. Elle doit être également répartie entre les citoyens en raison de leurs facultés".
Un pays de moins de 70 millions d'habitants ne peut imposer de rapport de force aux autres grands pays du monde ; d'où la nécessité de construire une union.
Les propositions populistes ne peuvent qu'entraîner que la déception après l'impossibilité de mettre en oeuvre les promesses.
Aussi, il faut voter pour la liste de Glucksmann.
D'autant plus que le groupe social-démocrate au parlement européen sera probablement le 2ème groupe et jouera un rôle important dans le futur parlement.
Glucksmann affirme "la gauche est proche de gouverner l'Europe" lire dans OF
La solidarité comme ciment de la société.
Piketty a montré la très grande inégalité des revenus et du capital. Cette inégalité mine et délite la société. lire Il faut inverser la répartition des revenus entre le travail et le capital. Le CICE n'a pas donné les résultats escomptés (cf article du Monde qui se fonde sur un rapport officiel) ; aussi il faut le supprimer ou le conditionner à des engagements des entreprises sur la productivité, les salaires, l'emploi (alors qu'il a permis d'augmenter les dividendes). Les 26 personnes les plus riches possèdent plus de 50% de la richesse mondiale lire. Il est nécessaire de réduire ces inégalités en imposant les fortunes et en diminuant les seuils d'exonération des droits de succession. Pour une famille de 3 enfants. Si l'on en juge par les calculs réalisés par Les Gracques il y a quelques années, la présidence Sarkozy a bien été un paradis pour les héritiers. Sous cette présidence, en effet, avec un abattement fiscal sur les successions et donations de 150 000 € par parent et par enfant, tous les six ans, un couple prévoyant qui s’engageait à 40 ans, et jusqu’à 76 ans, dans une stratégie de transmission à ses trois enfants, pouvait transmettre en pleine propriété et sans impôt jusqu'à 6,3 M€, soit 2,1 M€ par héritier. lire document Terra Nova. Vu la répartition de la richesse, ce sont les plus riches qui en profitent. d'où la nécessité de réduire le seuil de ces abattements pour éviter que ce soit les plus riches qui en profitent.
La diminution des inégalités de revenus passe aussi par création de nouvelles tranches d'imposition sur le revenu ainsi qu'une progressivité de la CSG. Il ne faut pas oublier qu'aux USA, après la guerre, l'impôt sur le revenu était confiscatoire !
Donc il faut diminuer la fiscalité sur les plus pauvres et l'augmenter pour les plus riches. Si les inégalités continuent à s'accroître, les tensions dans la société s'aggraveront ; elles pourront déboucher sur des régimes forts voir autoritaires. Le FMI en parle ... Même le Fonds monétaire international se préoccupe des crises sociales.
Le FMI a appelé ce lundi les dirigeants à prendre des mesures pour éviter le mécontentement dans la société, estimant qu'il existe de "vraies préoccupations", à l'occasion de l'ouverture du World Economic Forum (WEF) à Davos.
"Je pense que ce qui est important, ce n'est pas d'attendre une escalade des risques politiques mais que les dirigeants politiques s'occupent d'éviter un tel mécontentement avec la manière dont les choses fonctionnent", a affirmé la nouvelle cheffe économiste du Fonds, Gita Gopinath, lors d'une conférence de presse.
Il est inquiétant de voir la montée de populismes ; Trump, Brexit, pays d'Europe de l'Est dits illibéraux, l'Italie, l'Allemagne dont le parti AFD se réclame des nazis ! lire
Voeux " M. Macron, votre politique contredit l'humanisme que vous prônez ! "
Dans une lettre ouverte au président, signée notamment par des partisans de la première heure, des intellectuels et des syndicalistes critiquent sévèrement la politique migratoire du gouvernement.
Monsieur le président de la République, de votre projet, nous -avions retenu que nous aurions une politique de l'asile stricte, mais exemplaire : que sous votre autorité la France veillerait à ce que le droit d'asile ne soit pas détourné de son objet, et que, dans le même temps, elle accorderait sa protection à celles et ceux qui sont légitimes à la demander.
Les Français pour qui la protection des persécutés ne fait qu'un avec la vocation historique de notre pays pensaient trouver là un motif de fierté. Ils accueillirent donc avec joie votre profession de foi " universaliste " à Orléans le 27 juillet 2017. Ils saluèrent votre promesse d'une France où plus personne ne dormirait " dans la rue, dans les bois " et où l'on ne chercherait plus à dissuader quiconque d'exercer son droit à la protection. Comme ils avaient salué, quelques mois plus tôt, votre coup de chapeau à l'Allemagne de Mme Merkel qui, disiez-vous alors, avait sauvé la " dignité collective " de l'Europe en accueillant plus de 1 million de réfugiés. Enfin, ils approuvèrent votre souci de raccourcir les délais de procédure des demandes d'asile. Bref, à leurs yeux comme aux nôtres, et dans une assez grande diversité de sensibilités, votre présidence se plaçait sous les auspices d'un humanisme responsable et assumé.
Nous nous sommes hélas réveillés dans un pays où l'on arrache leurs couvertures à des migrants à Calais. Où l'on lacère leurs toiles de tente à Paris. Où l'on peut se perdre, pieds et mains gelés, sur les pentes enneigées de la frontière franco-italienne. Où des circulaires cherchent à organiser le recensement administratif dans les centres d'hébergement d'urgence, au risque de -décrédibiliser le travail des associations et au mépris du principe d'accueil inconditionnel qui devrait seul régir ces sanctuaires. Où des projets de loi permettront bientôt de priver de liberté pendant quatre-vingt-dix jours des femmes et des hommes dont beaucoup n'ont fait l'objet d'aucune mesure d'éloignement du territoire. C'est ainsi que des Erythréens, des Soudanais ou des Syriens, humiliés dans leur pays, torturés en Libye, exploités par des passeurs criminels, terrorisés en Méditerranée et entrés en Europe par la Grèce ou l'Italie, pourraient bientôt être privés de liberté en France.
Nouveaux campements de fortune
Que se passe-t-il donc ? Tout porte à croire que les artisans de ces initiatives suivent un raisonnement d'une glaçante simplicité : puisque vous leur avez fait obligation d'appliquer le droit d'asile à 100 %, ils n'ont de cesse de faire baisser la demande en cherchant à dissuader les candidats de venir sur notre sol, voire en les éloignant avant même qu'ils aient pu tenter de faire valoir leurs droits. Pour cela, les moyens ne manquent pas. Ainsi du désormais fameux " règlement de Dublin ", qui dispose qu'à l'exception de certaines situations familiales, c'est le pays d'entrée dans l'Union européenne qui a la responsabilité d'examiner les demandes d'asile. En vertu de ce texte qui était resté longtemps sans véritable application, un réfugié du Darfour entré en Europe par l'Italie sans y avoir demandé l'asile, devrait y être rapidement reconduit.
A ce compte-là, il n'y aurait plus de problème puisque l'écrasante majorité des demandeurs d'asile ne sont pas entrés en Europe par notre pays. Donc, 100 %, oui, mais de pas grand-chose si possible. Le malheur et la guerre grondent aux portes de notre continent, mais nous laisserions ainsi aux Italiens, aux Grecs et aux Espagnols qui n'en ont bien souvent ni les moyens ni le désir, le soin d'être les gardiens exclusifs de nos proclamations d'hospitalité.
Cette logique et les mesures réglementaires qui l'accompagnent ont leur cohérence. Mais nous ne pouvons nous y retrouver, pour au moins deux raisons. La première est qu'elle a de fortes chances de ne pas atteindre ses fins. Si demain des " équipes mobiles " font irruption dans les centres d'hébergement d'urgence pour y recenser les migrants illégaux et autres " dublinés ", ils sèmeront le désordre que vous souhaitiez précisément combattre. Car une bonne partie des intéressés iront alors vivre dans les bois et dans les rues, formant de nouveaux campements de fortune sur la voie publique, indisposant les riverains, révoltant les élus, etc. C'est là un bien mauvais calcul.
La seconde est que cette logique est en rupture avec l'humanisme que vous prônez. Pire, elle sème dans les esprits le poison du doute : après les centres d'hébergement d'urgence, les forces de l'ordre visiteront-elles demain les hôpitaux, les dispensaires, les écoles… sans se soucier du secret professionnel et de la déontologie des acteurs de terrain ? Telles sont les questions que se posent aujourd'hui des milliers de travailleurs sociaux et des centaines d'associations dont vous aurez besoin demain parce qu'ils sont bien souvent le dernier rempart contre le malheur et le dénuement, d'où qu'ils viennent.
Pour être fidèle à la lettre comme à l'esprit de votre projet, il importe donc de mettre un terme à ces doutes et de convaincre chacune et chacun que l'exécutif n'a pas un double langage : celui des tribunes et celui de la nuit, celui des professions de foi et celui des intimidations, celui de la générosité publique et celui du zèle bureaucratique. La recherche de l'équilibre est vertueuse, mais on ne peut pas en même temps vouloir et refuser, promettre et dissuader. On peut appliquer les critères de l'asile avec rigueur et promptitude, et le dire, mais on ne peut porter un réel effort d'accueil en offrant -simultanément tous les signes du rejet.
Pour une politique européenne
Si l'on veut véritablement protéger les persécutés parce qu'ils y ont droit, où qu'ils se trouvent, il convient de se partager cette mission avec ceux des pays européens qui se reconnaissent dans ces valeurs. Dublin a été conçu pour un monde qui n'existe pas ou qui n'existe plus, celui de demandes beaucoup moins nombreuses et géographiquement beaucoup moins concentrées. Face au grand vent de la crise migratoire, il faut bâtir avec ceux de nos partenaires qui y sont prêts un nouvel accord aux termes duquel un office européen des réfugiés accorderait ou refuserait l'asile, à la seule lumière du droit et en toute indépendance, puis répartirait équitablement les réfugiés entre les différents pays participants. Cette politique commune de l'asile, vous en aviez puissamment dessiné les contours durant la campagne, notamment dans votre discours de Berlin, en janvier 2017.
En attendant qu'un tel cadre soit mis sur pied, il faut s'efforcer d'" être à la hauteur de nos idéaux ", pour reprendre vos mots. Toute autre voie viendrait ajouter sa pierre au mur d'indifférence morale qui grandit un peu partout sur notre continent.
Collectif
Voeux
Guillaume Duval 01/01/2018 Alternatives Economiques n°375
C’est la période des voeux, sacrifions donc à cette tradition. Il faut souhaiter tout d’abord qu’après la nouvelle dose de flexibilisation du marché du travail que nous venons de subir, vienne enfin cette année le temps promis d’un peu plus de sécurité pour les salariés, même si, au vu des éléments dont on dispose, l’optimisme ne peut qu’être mesuré en la matière. On croise les doigts également pour qu’Antoine Deltour et Raphaël Halet, les lanceurs d’alerte du scandale LuxLeaks, soient (enfin) relaxés par la justice luxembourgeoise et que l’année 2018 marque des avancées décisives dans la lutte contre les paradis fiscaux.
On espère aussi, qu’au-delà de ses grands discours à ce sujet, Emmanuel Macron parviendra à relancer effectivement la construction européenne dans un sens plus social et plus solidaire. Quant à Donald Trump, s’il pouvait perdre les élections de mid term à l’automne prochain, le monde deviendrait quand même un peu moins dangereux et les chances de pouvoir lutter efficacement contre le changement climatique s’amélioreraient...
Mais il y a un sujet particulier sur lequel je souhaiterais m’appesantir : la question des réfugiés. En février 2016, Emmanuel Macron s’était nettement démarqué de Manuel Valls lorsque celui-ci était allé critiquer la politique d’accueil d’Angela Merkel à Munich. Et notre nouveau président ne manque jamais une occasion de faire référence à l’histoire glorieuse de la "patrie des droits de l’homme". Pourtant, depuis son arrivée au pouvoir, c’est au contraire à un durcissement sensible de la politique française en matière de réfugiés qu’on a assisté, sous la houlette du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.
Bien sûr, la France n’est pas l’Allemagne : elle a notamment beaucoup plus de chômeurs. Mais la question n’est plus aujourd’hui d’accueillir ou non plus d’un million de réfugiés en l’espace de quelques semaines, comme cela a pu être le cas chez nos voisins en 2015. Elle est de cesser de pourchasser quelques dizaines de milliers de personnes, mais de les recevoir dignement dans un pays de 66 millions d’habitants qui est aussi la sixième puissance économique du monde. En 2018, faisons le nécessaire pour que le gouvernement français se montre enfin à la hauteur de l’histoire et des valeurs de la République.
« Paradise Papers » : l’évasion fiscale met en danger nos démocraties
Editorial. L’enquête internationale sur les 350 milliards d’euros cachés de la finance offshore pointe des pratiques qui alimentent les inégalités et l’injustice.
LE MONDE | 06.11.2017 à 11h35 • Mis à jour le 06.11.2017 à 15h10 | Par Jérôme Fenoglio (Directeur du "Monde")
Editorial du « Monde ». Le voyage par les couloirs dérobés de l’économie mondiale n’en finit pas. Après le Luxembourg en 2014, la Suisse en 2015, le Panama l’an dernier, la nouvelle enquête au long cours « Paradise Papers », menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), Le Monde et 95 médias partenaires, s’arrête cette semaine sur un chapelet d’îles. Caïmans, Vanuatu, Malte, Jersey, Man ou encore Bermudes, l’archipel nord-américain où s’est établi le cabinet d’avocats Appleby, l’un des leaders mondiaux de la finance offshore, dont nos enquêteurs ont pu analyser 6,8 millions de documents internes.
En 2016, les données des « Panama Papers » avaient permis de sonder les fleuves souterrains de l’argent sale, où se mêlent les eaux grises de l’évasion fiscale et les flots noirs des revenus du crime. Cette fois, c’est une tout autre cartographie que dressent les montages financiers sur mesure des employés d’Appleby : celle des nombreuses failles du système fiscal international, explorées par ces avocats de haut vol pour permettre à une infime minorité d’ultrariches et de multinationales d’échapper aux taxes et aux impôts tout en demeurant aux limites de la loi.
350 milliards soustraits aux Etats
Cette carte des « Paradise Papers » ne dessine nullement un univers parallèle à l’économie de notre planète, elle en fait partie intégrante. Elle n’est pas le contraire de la mondialisation, mais son envers. Les bénéfices comme les fortunes passent d’un côté à l’autre, en suivant les failles. Et ce ruissellement-là, qui n’a rien de théorique, soustrait chaque année aux économies des Etats environ 350 milliards d’euros, dont 120 pour l’Union européenne et 20 pour la France, selon les calculs de l’économiste Gabriel Zucman.
Décrire ces mécanismes, pour les dénoncer, expose invariablement à deux types de critiques. « Pourquoi se scandaliser de montages qui respectent les lois ? », demandera-t-on d’un côté. « A quoi bon dévoiler des faits qui n’exposeront personne à la moindre sanction, et qui ne modifieront pas l’ordre des choses ? », dira-t-on de l’autre. A ce cynisme et à ce fatalisme, Le Monde, et ses partenaires de l’ICIJ, opposent leur conviction que ce travail d’enquête peut contribuer à une prise de conscience des dangers immédiats que courent nos démocraties.
Lire aussi : « Paradise Papers » : Appleby-Estera, un prestigieux cabinet d’avocats au service des fortunes cachées
Nos sociétés ne reposent pas seulement sur la loi. Elles tiennent aussi grâce à un ciment friable : la confiance. Celle-ci ne peut résister au constat que la grande fortune ou les bénéfices immenses octroient un avantage supplémentaire à ceux qui en jouissent : la possibilité de s’exonérer de l’intérêt général et des devoirs communs. C’est ce que décrivent les « Paradise Papers ». Un tout petit nombre d’entreprises ou d’individus se réservent l’accès à l’exact contraire de l’économie ouverte et compétitive qu’ils prônent à longueur de temps : un système fermé et protégé, où ils ont l’assurance de ne pas jouer avec les mêmes règles que leurs concitoyens. Ce monde où les mêmes sont perpétuellement sûrs de gagner peut bien avoir les apparences de la légalité. Il n’en demeure pas moins condamné à perpétuité à l’injustice et aux inégalités.
Cynisme et hypocrisie
Pour mettre fin à cette situation, il conviendrait de casser les deux ressorts qui l’entretiennent : l’avidité sans limite de quelques-uns, et l’inaction des Etats. La seconde piste n’est pas beaucoup plus simple à suivre que la première. Comme le font apparaître nos enquêtes, certains de nos dirigeants occidentaux ont, à des degrés divers, de solides raisons de ne pas lancer le mouvement. Dans la Maison Blanche de Donald Trump, entouré par treize conseillers touchés par ces révélations, l’évitement de l’impôt est une culture cynique, où le plus malin est celui qui évite de contribuer au fonctionnement de la collectivité. Dans le gouvernement de Justin Trudeau, c’est une hypocrisie qui permet de faire cohabiter les belles intentions du premier ministre avec la présence d’un ami proche, ancien trésorier du parti et grand praticien de la finance offshore.
En France, l’histoire récente a montré aussi que l’on pouvait supprimer un impôt sur la fortune en arguant du risque d’exode du capital, sans suffisamment s’attaquer aux paradis fiscaux qui nourrissent la tentation d’évasion. C’est à toutes ces formes de complaisance qu’il faudra renoncer si l’on veut mettre fin à ces pratiques qui conduisent nos démocraties à leur perte.
Thomas Piketty : "la suppression de l'ISF, une faute historique"
Dans sa chronique, l’économiste explique que la fin de l’impôt de solidarité sur la fortune « montre une profonde incompréhension des défis inégalitaires posés par la mondialisation ».
LE MONDE | 07.10.2017 à 10h40 • Mis à jour le 09.10.2017 à 07h29 | Par Thomas Piketty (Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris)
Chronique. Disons-le d’emblée : la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) constitue une lourde faute morale, économique et historique. Cette décision montre une profonde incompréhension des défis inégalitaires posés par la mondialisation.
Revenons en arrière. Pendant la première mondialisation, entre 1870 et 1914, un puissant mouvement international avait fini par se développer pour promouvoir un nouveau type de redistribution et de fiscalité. Fondé sur l’impôt progressif sur le revenu, le patrimoine et les successions, ce nouveau modèle visait à mieux répartir les gains de la croissance et à réduire structurellement la concentration de la propriété et du pouvoir économique. Il fut mis en place avec succès des années 1920 aux années 1970, en partie sous la pression d’événements historiques dramatiques, mais également grâce à ce long processus intellectuel et politique.
On observe peut-être aujourd’hui les prémices d’un mouvement similaire. Face à la montée des inégalités, la prise de conscience s’accélère. Les tenants du repli identitaire tentent certes d’exploiter le sentiment d’abandon des classes populaires, parfois avec succès. Mais on voit également monter une demande nouvelle de démocratie, d’égalité et de redistribution. Le Royaume-Uni pourrait ainsi basculer nettement à gauche dans les années qui viennent – et peut-être aussi les Etats-Unis en 2020, si l’on en juge par les candidats démocrates qui se préparent.
40 % du budget des universités et de l’enseignement supérieur
Dans un tel contexte, supprimer l’ISF en France aujourd’hui, près de quarante ans après l’arrivée au pouvoir de Reagan et Thatcher, est totalement à côté de la plaque. Cela n’a aucun sens de faire des cadeaux fiscaux aux groupes âgés et fortunés qui ont déjà beaucoup prospéré ces dernières décennies.
D’autant plus que les pertes de recettes sont tout sauf symboliques. Si l’on ajoute les cadeaux accordés aux dividendes et intérêts (qui seront désormais taxés à un taux maximal de 30 %, contre 55 % pour les salaires et revenus d’activité non salariée), on aboutit à un coût total dépassant les 5 milliards d’euros.
Soit l’équivalent de 40 % du budget total accordé aux universités et à l’enseignement supérieur, qui stagnera à 13,4 milliards en 2018, alors que les effectifs ne cessent d’augmenter et que la priorité devrait être d’investir dans la formation.
Gageons que les étudiants sauront s’en rappeler quand le gouvernement tentera d’ajouter la sélection à l’austérité dans les prochains mois.
Aucune hémorragie
L’argument du gouvernement est que l’ISF aboutirait à une hémorragie fiscale. Le problème est que cette affirmation est totalement fausse. Si l’on examine sereinement et objectivement l’ensemble des données disponibles – comptes nationaux, déclarations de revenus et de fortunes, enquêtes sur les patrimoines – alors la conclusion est sans appel : les plus hauts patrimoines se portent très bien en France, et il n’existe aucune hémorragie de ce côté-là.
Rappelons les faits principaux (tous les détails sont sur wid.world). Entre 1980 et 2016, le revenu national moyen par adulte, exprimé en euros de 2016, est passé de 25 000 euros à un peu plus de 33 000 euros, soit une hausse d’environ 30 %. Pendant ce temps, le patrimoine moyen par adulte, tiré notamment par l’immobilier, a été multiplié par deux, passant de 90 000 à 190 000 euros.
Plus frappant encore : le patrimoine des 1 % les plus fortunés, qui comprend plus de 70 % d’actifs financiers, est passé de 1,4 à 4,5 millions d’euros, soit une multiplication par plus de trois. Quant aux 0,1 % les plus fortunés, dont le patrimoine est financier à 90 %, et qui seront les principaux bénéficiaires de la suppression de l’ISF, ils sont passés de 4 à 20 millions d’euros, soit une multiplication par cinq.
Autrement dit, les plus hauts patrimoines financiers ont progressé encore plus vite que les actifs immobiliers, alors que le contraire aurait dû se produire si l’hypothèse de fuite fiscale était vérifiée.
Privatisation avantageuse
On retrouve d’ailleurs ce même résultat dans les classements de fortunes, en France comme dans tous les pays. D’après Forbes, les plus hauts patrimoines mondiaux – qui sont presque exclusivement financiers – ont progressé à un rythme de 6 % -7 % par an (en sus de l’inflation) depuis les années 1980, soit de trois à quatre fois plus vite que la croissance du PIB et du patrimoine mondial par habitant.
Certains y voient le signe quasi messianique d’un bénéfique dynamisme entrepreneurial. En vérité, on observe les mêmes progressions pour de nombreuses fortunes héritées (comme celle issue de L’Oréal, dont l’héritière a récemment disparu).
Cette évolution doit aussi beaucoup à des privatisations avantageuses et des positions de monopole particulièrement bénéfiques, notamment dans l’énergie, les télécoms et les nouvelles technologies, en Europe et aux Etats-Unis comme en Russie, au Mexique, en Inde ou en Chine.
Stratagème politique
En tout état de cause, quelle que soit l’opinion de chacun sur l’importance de ces différents facteurs, on devrait pouvoir se mettre en accord sur le fait qu’un impôt sur la fortune avec un taux supérieur de 1,5 % ou 2 % − voire davantage − ne menace pas sérieusement une base fiscale qui progresse à un tel rythme, et qu’il existe d’autres priorités que de faire des cadeaux à ceux qui se portent le mieux.
Quant au stratagème politique consistant à transformer l’ISF en IFI (impôt sur la fortune immobilière), pour éviter d’afficher une suppression sèche de l’ISF, on reste sans voix. Il n’existe aucune raison logique d’imposer d’avantage une personne investissant sa fortune dans une maison ou un immeuble plutôt que dans un portefeuille financier, un yacht ou tout autre bien mobilier.
Espérons que les députés se rappellent qu’ils n’ont pas été élus pour se prêter à une telle mascarade.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/07/thomas-piketty-la-suppression-de-l-isf-une-faute-historique_5197673_3232.html#XA4rc8MKPKQP4yij.99
Pour les emplois aidés, le compte n’y est pas et c’est la double peine
25 septembre 2017 PS
Face à la grogne qu’il a levé dans le pays en annonçant la suppression sèche de 150.000 emplois aidés, le Premier ministre a présenté des correctifs pour atténuer la brutalité de son plan social. Mais pour le Parti socialiste, le compte n’y est pas car l’inflexion demeure timide, tardive et précipitée.
Le nombre des emplois aidés sera en chute libre : de 460.000 en 2016, à 320.000 et seulement 200.000 en 2018. Cette baisse de 40% représente autant de personnes, souvent en situation de fragilités sociales et en difficultés sur le marché du travail, qui se retrouveront demain dans les files de pôle emploi.
Les services publics et les associations n’échappent pas au couperet. Les critères posés par l’Etat sont à ce point restrictifs qu’ils condamnent à la suppression les contrats aidés dans les cantines scolaires, les jardins et espaces verts ou les associations sportives, quelques jours après la désignation de Paris 2024.
Le gouvernement applique la double peine aux emplois aidés : non seulement il diminue leur nombre mais il baisse leur prise en charge qui passe de 70% à 60%.
Le Parti socialiste réitère sa demande au gouvernement de sursoir à la suppression de tous emplois aidés tant qu’une discussion générale n’aura pas permis d’imaginer un autre système. Les personnes en contrats aidés et les services de proximité ne doivent pas payer le politique d’austérité mise en œuvre par le Premier ministre, Édouard Philippe.
Pourquoi il faut voter Monique Rabin ?
Il faut s'opposer au candidat qui a favorisé les actes haineux des anti-migrants menés par le FN et ne pas oublier qu'il n'a pas condamné son ami Boënnec qui avait appelé à l'aide le FN en 2012.
Il faut condamner l'imposture du candidat sur son humanisme proclamé et l'errance étiquetière (pas d'étiquette, puis demande de soutien LR-UDI retoqué pour finir dans les bras du Modem grâce à ses vieilles amitiés centristes ; lire les 2 billets qui suivent.
Il a eu le toupet de critiquer Jean-Philippe Reverdy suppléant faisant état de son adhésion à "en marche" en 2016 alors que lui a soutenu Macron, avec un beau courage tardif, après le premier tour de la présidentielle! lire
Il faut soutenir Monique Rabin pour instiller plus de justice sociale et plus de démocratie pour éviter une majorité de LREM qui est déjà source de dérives :
- des ministres atteints par des affaires qui auraient été démissionnés sous Hollande (Ferrand, Modem
- accroissement des inégalités : plus on est riche et plus l'accroissement du pouvoir d'achat sera important lire - Sur la banalisation de l'état d'urgence. Six personnalités réagissent à la parution dans la presse d'un texte présenté comme un avant-projet de loi intégrant les mesures mises en place après les attentats de 2015. Libé 8 juin lire - Code du travail : ce que prépare vraiment le gouvernement. «Libération» s’est procuré des documents du ministère du Travail qui détaillent les pistes auxquelles l’exécutif réfléchit. Bien plus inquiétant que la présentation livrée par le gouvernement mardi. Libé 6 juin lire - Affaire du MoDem: François Bayrou a fait pression sur Radio France ; Médiapart 9 juin lire
Monsieur Haury aurait-il lu le programme de Macron ?
Nous avons analysé les propositions de Monsieur Haury et nous les avons comparées à celles de Macron (en vert).
Jugez vous-mêmes.
Enseignement.
Monsieur Haury écrit :
« Enseigner, c’est être à l’heure de la vie en offrant la connaissance du monde par les mathématiques, les sciences, la géographie et la connaissance de l’autre par la littérature, l’histoire, la culture, l’apprentissage d’une vie utile dans une société démocratique. »
Une belle formule politique, un peu, beaucoup vide ! Pas de proposition concrète.
Dans le programme de Macron :
« Nous limiterons à 12 élèves par enseignant la taille des 12 000 classes de CP et de CE1 en zone prioritaire.
Ces enseignants recevront une prime annuelle de 3000 euros nets. Et ils seront plus expérimentés : d’ici 2022, ceux affectés en zones prioritaires auront au moins 3 ans d’ancienneté. »
Monsieur Haury ne propose aucune mesure concrète pour l'éducation.
Europe.
Monsieur Haury écrit :
« Ce sont les Nations communautaires qui concourent à la puissance politique de l’Europe ... »
Voilà une resucée par Monsieur Haury de l'Europe des nations, avatar du FN et de Debout la France.
Les propositions de Macron sont plus riches et concrètes :
« Pour cela, la lutte contre l’optimisation fiscale sera une priorité de notre action européenne.
Nous nous battrons contre les abus liés au travail détaché. Nous devrons limiter à un an la durée autorisée de séjour d’un travailleur détaché dans notre pays et redéfinir au niveau européen les règles du détachement pour mettre fin à toutes les formes de concurrence sociale déloyale.
Pour pouvoir investir beaucoup plus qu’aujourd’hui, nous voulons un budget de la zone euro voté par un Parlement de la zone euro et exécuté par un ministre de l’Économie et des Finances de la zone euro.
Nous lutterons contre les arrangements fiscaux entre États et entreprises multinationales. Ils faussent la concurrence en Europe, comme celui entre Apple et l’Irlande qui a été sanctionné. La France se montrera exemplaire en ce domaine.
Nous réserverons l’accès aux marchés publics européens aux entreprises qui localisent au moins la moitié de leur production en Europe dans le cadre d’un Buy European Act.
Nous généraliserons Erasmus et l’étendrons aux apprentis. 200 000 étudiants et apprentis français partiront chaque année dans un pays de l’Union européenne.
Nous construirons une Europe qui nous protège.
Nous proposerons avec l’Allemagne une Europe de la défense associant les pays volontaires, en créant un Fonds européen de défense qui financera des équipements militaires communs (comme les drones européens) et un Quartier Général européen permanent.
Nous construirons une Europe qui protège nos industries stratégiques. Nous voulons un mécanisme de contrôle des investissements étrangers en Europe afin de préserver nos secteurs stratégiques.
Dans la discussion du Brexit, nous défendrons l’intégrité du marché unique européen. Toutes les entreprises qui y accèdent doivent être soumises aux mêmes disciplines. »
Monsieur Haury aurait pu citer quelques propositions ! Notamment sur la lutte contre l'évasion fiscale, le contrôle des investissements étrangers ...
Santé
Monsieur Haury écrit :
« Les progrès médicaux sont indéniables. Ils dépendent de la qualité de la recherche scientifique et médicale qui elle-même dépend de l’enseignement. » encore une phrase creuse du candidat.
« ...ce n’est qu’en valorisant le travail et en réduisant l’assistanat que nous y parviendrons. »
Nous avons été étonné de trouver ce terme assistanat dans la profession de foi du valeureux candidat.
Nous avons dépêché notre envoyé spécial virtuel auprès du candidat pour en savoir plus.
Interviewer : vous avez bien utilisé le terme assistanat
Monsieur Haury : oui
Interviewer : ce terme ne figure pas dans la plate-forme de Macron
Monsieur Haury : mais cet un concept important. D'autres responsables politiques comme Monsieur Wauquiez en sont les chantres
Interviewer : je vois, Marion Le Pen espère collaborer avec Wauquiez
Monsieur Haury poursuit :
« La formation des médecins est la base d’une nouvelle politique de santé. Il faut en revoir les objectifs et prévoir des incitations pour la création de Cabinets médicaux » Notre grand expert de la santé lie le « cabinet médical » à la formation des médecins alors que la « maison médicale regroupe plusieurs acteurs de la santé et notamment pour assurer une continuité des soins 24H sur 24.
Macron propose en matière de santé :
« Nous mettrons en place la prise en charge à 100% des lunettes et des prothèses auditives et dentaires d’ici 2022,en lien avec les mutuelles et l’ensemble des professionnels de santé.
Nous doublerons le nombre de maisons de santé. Pour lutter contre les déserts médicaux, ces maisons regrouperont des médecins, des infirmières, des orthophonistes, des kinésithérapeutes, des professionnels du sport…
Nous donnerons accès à un(e) auxiliaire de vie scolaire à tous les enfants qui en ont besoin pour avoir une scolarité comme les autres. Ces AVS auront un emploi stable
et un salaire décent.
Nous augmenterons de 100 euros par mois l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). »
Pour améliorer nos connaissances dans le domaine de la santé, nous avons envoyé notre journaliste imaginaire à Sao Polo dans un « congrès » d'information organisé par un grand laboratoire à destination des prescripteurs : médecins et visiteurs médicaux.
Voici quelques propos relatés autour d'un verre de champagne :
- Un chercheur : Nous apprécions que les laboratoires organisent ces séminaires sous les tropiques. Des scientifiques de ces laboratoires privés nous présentent les avantages des médicaments alors que la revue « Prescrire » (qui ne fait pas de publicité pour les médicaments) décrie, en se fondant sur des laboratoires publics, ces médicaments. Heureusement que cette revue n'est lue que par un tiers des médecins !
- Un contestataire affirme qu'il y a des dérives en disant que Servier avait caché les effets nocifs du Médiator que certains médecins prescrivaient comme coupe-faim.
- Un « pseudo- humaniste » pense qu'il faut supprimer le Tiers payant et que cela permettrait de diminuer la consommation médicale notamment pour les assistés. C'est bon pour la SS.
- Un congressiste désargenté : je n'arrive plus à joindre les deux bouts et je vais augmenter le montant des dépassements de mes honoraires.
- Un libéral : j'espère que Macron renoncera à ses maisons de santé car ce sera la fin de la santé libérale, le début d'un processus d'étatisation de bureaucratisation.
Loin de ces racontars, peut-on affirmer que le candidat Haury est favorable à l'action des sentinelles (qui dénoncent les effets néfastes des laboratoires), au « tiers payant », à la suppression des dépassements, à la mise en place des maisons de santé ?! On attend ses prises de position comme il sait très bien le faire.
Economie
Monsieur Haury dit :
« Il s’agit de retrouver un équilibre entre les exigences collectives de notre économie et les intérêts individuels des travailleurs qui produisent la richesse nationale. L’économie est un système vivant constitué d’acteurs hétérogènes avec leurs valeurs, leurs objectifs en interaction les uns avec les autres. »
Il faut vraiment se creuser la tête pour sortir une telle banalité. Toujours pas de propositions concrètes.
Il aurait pu s'inspirer des propostions de Macron.
« 5 milliards d’euros de notre Plan d’investissement seront consacrés à la modernisation de leurs exploitations. Et nous les aiderons à être payés au prix juste en soutenant les organisations de producteurs dans leurs négociations avec les industriels. Nous nous battrons pour faire évoluer dans ce sens le droit européen de la concurrence.
Nous lancerons un grand Plan d’investissement de 50 milliards d’euros.
Ce plan sur 5 ans sera mis au service des qualifications de tous les citoyens, de la transition
écologique, de la révolution numérique, de la modernisation des services publics et de la
rénovation urbaine.
Nous rénoverons 1 million de logements mal isolés
d’ici 2022, et en priorité ceux des propriétaires les plus modestes.
Nous mettrons fin aux injustices de notre système de retraites.
Nous alourdirons les sanctions contre la fraude fiscale. »
Monsieur Haury aurait pu mettre en valeur le plan d'investissement et ses conséquences keynésiennes sur la demande.
Solidarité et Pouvoir d'achat
Ce thème est totalement absent des propositions de Monsieur Haurry.
Pourtant Macron a de l'imagination.
« Nous améliorerons le pouvoir d’achat de tous les travailleurs.
Près de 500 euros supplémentaires nets par an pour un salaire de 2200 euros nets par mois !
Nous augmenterons le pouvoir d’achat des ouvriers, des employés et des salariés les moins bien payés. Tous les smicards qui bénéficient de la prime d’activité toucheront par exemple l’équivalent
d’un 13 ème mois de salaire, soit 100€ nets de plus chaque mois.
Nous rétablirons les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires.
Nous ouvrirons les droits à l’assurance-chômage aux salariés qui démissionnent.
Nous formerons 1 million de jeunes et 1 million de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés et aujourd’hui sans perspective.
Nous serons aux côtés des agriculteurs pour qu’ils vivent de leur travail, plutôt que des aides publiques.
Nous ferons la transparence sur l’attribution des logements sociaux.
Nous construirons 80 000 logements pour les jeunes
Nous augmenterons le minimum vieillesse de 100 euros par mois.
Nous exonérerons de la taxe d’habitation tous les Français des classes moyennes et populaires
(soit 80% des ménages). C’est un impôt injuste : on paye souvent beaucoup plus quand on vit dans une commune populaire que dans une commune riche. Dès 2020, 4 Français sur 5 ne paieront plus la taxe d’habitation, et l’État remboursera entièrement auprès des communes leur manque
à gagner, à l’euro près, en préservant leur autonomie fiscale.
Nous examinerons les demandes d’asile en moins de 6 mois, recours compris. C’est nécessaire pour accueillir dignement les réfugiés qui ont droit à la protection de la France. Les autres seront reconduits sans délai vers leur pays afin qu’ils ne deviennent pas des immigrés clandestins.
Nous ferons de la lutte contre la discrimination une priorité nationale.
Nous développerons des opérations de contrôle aléatoires et imprévues à grande échelle, en matière d’accès à l’emploi ou au logement. Les partenaires sociaux seront également mobilisés. »
Monsieur Haury se désintéresse totalement de la solidarité et de l'augmentation du pouvoir d'achat.
Il s'est fait remarquer par son grand humanisme envers les migrants. Au lieu de la lutte contre les discriminations, il préfère parler de l'assistanat !
Moralisation
Macron propose.
« Nous proposerons une grande loi de moralisation de la vie publique. Elle comprendra l’interdiction pour les parlementaires d’exercer des activités de conseil parallèlement à leur mandat, pour mettre fin aux conflits d’intérêt. Toutes leurs indemnités seront soumises à l’impôt.
L’interdiction de toute embauche par un élu ou un ministre d’un membre de sa famille.
L’interdiction du cumul de plus de trois mandats identiques successifs.
L’interdiction pour tous les détenteurs d’un casier judiciaire (niveau B2) de se présenter à une élection. »
Qu'en pense le roi des cumulards du Pays de Retz ? Pas un mot dans son programme ! Pas eu le temps de lire cette partie du programme de Macron !
Ecologie et Culture
Macron écrit.
« Nous placerons la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides.
Ils sont l’une des principales causes de l’augmentation des cancers des enfants depuis 20 ans.
Nous ferons de la France le leader mondial de la recherche sur la transition environnementale.
Les spécialistes étrangers bénéficieront de formalités d’accueil accélérées.
D’ici 2022, 50% des produits proposés par les cantines scolaires et les restaurants d’entreprise devront être bio, écologiques ou issus de circuits courts. »
Notre écrivain local, concernant l'écologie s'exprime ainsi :
« avec l’amélioration des transports en commun, le bon usage des vélos, la rénovation
de notre circuit routier. ». C'est plutôt faiblard !
C'est tiré de son paragraphe intitulé « Sécurité et écologie » On ne voit pas bien la relation entre ces deux concepts, mais passons !
Nous sommes éclairés sur la sécurité par son écrit fulgurant « La sécurité est en jeu dans de nombreux domaines de notre vie. Elle dépend de soi et des autres. Elle met en évidence les rapports qui relient des secteurs importants de notre vie collective. Elle s’exerce à tous les niveaux de responsabilité, en commençant pas notre responsabilité individuelle que nous avons trop tendance à minimiser. »
C'est plus fort que du Ricoeur !
Notre champion de la sécurité, contrairement à Macron ne dit rien sur la culture.
Macron affirme « Nous créerons un « Pass Culture ». Il permettra à chaque Français de 18 ans d’effectuer 500 euros de dépenses culturelles (cinéma, théâtre, livres...).
Nous ne retirerons pas un euro au budget du ministère de la Culture. »
Par contre, Monsieur Haury qui oppose la ruralité à la métropole a développé un paragraphe sur « la ruralité : Économie mixte. Agriculture et tourisme ».
« Notre territoire est représentatif de la ruralité avec une économie mixte qui concerne
à la fois l’agriculture et le tourisme. Dans le Pays de Retz, nous avons appris à vivre
dans l’incertitude qui découle des variations climatiques. Les agriculteurs en font
parfois une expérience douloureuse et les commerçants, animateurs, artistes du
tourisme le savent bien aussi, qu’il s’agisse du tourisme rural ou du tourisme balnéaire.
Il nous faut donc veiller à un juste équilibre entre les différents secteurs d’activité.
Nous devons développer localement une énergie renouvelable en relation avec la
politique nationale
Nous voulons généraliser les circuits courts de proximité tout en les associant à des possibilités d’exportations pour certaines productions en rapport avec la politique agricole commune. Nous avons commencé à mutualiser nos différentes compétences pour faire des économies d’échelle et il est certain que nous avons déjà dynamisé notre économie mixte mais, pour qu’elle aboutisse pleinement, nous avons besoin qu’elle soit soutenue par un plan local de ruralité validé au
niveau national,plan que nous élaborerons et défendrons avec ténacité».
C'est du dense, du lourd ! N'y aurait-il dans cette économie mixte que les agriculteurs et le tourisme. Monsieur Haury fait peut-être référence aux auteurs qui expliquaient les crises par les éruptions cycliques solaires ?
L'énergie renouvelable serait pour compenser les variations climatiques ?
Concernant les circuits courts, Monsieur Haury n'a pas du voir la proposition de Macron citée plus haut « D’ici 2022, 50% des produits proposés par les cantines scolaires et les restaurants d’entreprise devront être bio, écologiques ou issus de circuits courts. »
Quelles sont les économies d'échelle ?
Quelles sont les complémentarités entre les territoires ruraux et la métropole. Quelle politique à mettre en oeuvre pour développer des synergies ? Par exemple créer des entreprises dans les territoires ruraux adossées sur des pôles composés de grandes entreprises et de laboratoires de recherche. De nombreux brevinois travaillent dans de telles entreprises comme Airbus .
Vous pouvez constater que Monsieur Haury ne fait pas référence aux propositions de Macron. Qu'il ne fasse pas un copier-coller du programme, ça peut se comprendre, mais qu'il ne cite aucune des mesures phares de son programme, c'est incompréhensible.
Il a une circonstance atténuante : il n'a pas eu beaucoup de temps pour le lire après son ralliement postérieur au premier tour.
L'imposture du soi-disant humaniste candidat Haury.
L'imposture est définie dans Wikipedia « Une imposture consiste en l'action délibérée de se faire passer pour ce qu'on n'est pas. »
L'imposture humaniste concernant les migrants.
L'humanisme est définie dans Wikipedia comme « on désigne par « humaniste » toute pensée qui met au premier plan de ses préoccupations le développement des qualités essentielles de l'être humain. Une vaste catégorie de philosophies portant sur l'éthique affirme la dignité et la valeur de tous les individus »
D'après cette définition, Monsieur Haury aurait dû considérer chaque migrant comme une personne digne et ayant la même valeur que chacun d'entre nous. Or qu'a-t-il fait dans la réalité ? voir
- Il a lutté contre la venue des migrants à Saint Brevin.
- Il a prêté la salle des Dunes aux anti-migrants pilotés par le FN alors qu'il a refusé de le faire pour les brevinois qui ont organisé l'accueil des migrants.
- Le Conseil départemental de Loire-Atlantique avait proposé un voeu pour que les élus prennent toute leur part dans le dispositif de soutien aux réfugiés. Le conseil Départemental s'est prononcé pour (y compris une grande partie des élus de droite) sauf 9 élus qui ne se sont pas prononcés dont Monsieur Haury.
Ce rejet caractérisé des personnes chassées par la guerre et les crimes contre l'humanité est une offense à l'humanisme, à moins que ce soit un « humanisme à la Le Pen »
Par contre, Monsieur Haury a voulu faire de la récupération en se montrant avec des handballeurs migrants voir. N'est-ce pas là une imposture qui consiste à se montrer avec les migrants alors que tous les actes de Monsieur Haury étaient dirigés contre ces migrants.
Poursuivant sa politique de récupération, il s'est proposé pour venir à la fête organisée par les pro-migrants pour fêter la fin de leur séjour à St Brevin (les organisateurs lui ont fait savoir que sa venue n'était pas souhaitable). Encore une autre imposture !
Nous conseillons à Monsieur Haury de faire un stage chez son confrère d'Oloron Sainte Marie qui a accueilli chaleureusement les migrants pour apprendre ce qu'est l'humanisme. Pour mesurer la différence d'accueil dans cette ville et Saint Brevin, regardez sur Youtube « Après la jungle ».
L'imposture sur son positionnement politique
Monsieur Haury se disait au-dessus des partis (sans étiquette) à la façon de De Gaulle ( en plus petit!).
Il a d'ailleurs siégé au Conseil Général de Loire-Atlantique sans étiquette.
Mais dans les faits en 2012, il n'a pas désavoué (à la différence de nombreuses personnes de droite) son ami Ph Boënnec qui avait demandé le soutien de la famille Le Pen. N'est-ce pas là une imposture qui consiste à se réclamer d'être sans étiquette alors que dans les faits, il n'a pas dénoncé son ami qui demandait le soutien du FN.
Pour les législatives de 2017, contrairement à ses proclamations répétées d'apolitisme, il a été soutenu par L'UDI qui a préféré ensuite Claire Hughes. Ouf ! Le candidat a renoué avec sa marotte chérie : l'apolitisme.
Mais soucieux de son élection et conscient de sa faiblesse politique sans étiquette, il a dit que EM l'avait sollicité. EM a formellement démenti ce mensonge (OF 29 avril).
Après sa conversion à « En Marche » après le premier tour de la présidentielle (quel courage !), il n'est pas investi (OF 12 mai). Y. Haury voyant que sans étiquette, il ne s’en sortirait pas, a pris contact par l'intermédiaire de Pierre Heriaud avec Dominique Perben et Jean Arthuis pour soutenir sa candidature.
Et voilà Monsieur Haury, « sans étiquette » étiqueté. Il a inventé l'imposture girouette !!
Un candidat "humaniste" dans la 9ème circonscription ?
Monsieur Haury, maire de St Brevin vient d'être investi par "en marche" dans la 9 ème circonscription de Loire-Atlantique alors qu'il n'était pas adhérent de EM avant le premier tour des présidentielles. Dans son tract de campagne, il se dit "humaniste".
Jugez plutôt.
Il s'est opposé à l'arrivée des migrants venant de Calais à St Brevin en septembre-octobre 2016.Le préfet de région a dû batailler pour que les migrants soient accueillis à St Brevin.
Vous pourrez trouver les articles de presse sur le sujet dans le fichier joint . Voici quelques faits.
Le maire a prêté la salle des dunes aux anti-migrants animés par des membres du FN local (cette salle est exceptionnellement prêtée aux associations locales). Il a refusé de prêter des salles municipales (même plus modestes) aux associations qui ont participé à l'accueil des migrants.
Il n'a donné aucune aide aux associations qui ont organisé les cours de français (3cours de 1H30 par semaine pour chaque groupe de 3 migrants) et différentes activités avec les migrants.
Jamais, il n'a souhaité la bienvenue aux migrants, même à sa cérémonie des voeux.
Le Conseil départemental de Loire-Atlantique avait proposé un voeu pour que les élus prennent toute leur part dans le dispositif de soutien aux réfugiés. Le conseil Départemental s'est prononcé pour sauf 9 élus qui ne se sont pas prononcés dont Monsieur Haury lire .
Par contre, Monsieur Haury s'est montré avec des handballeurs migrants lire et s'est proposé pour venir à la fête organisée par les pro-migrants pour fêter la fin de leur séjour à St Brevin (les organisateurs lui ont fait savoir que sa venue n'était pas souhaitable). Notre humaniste ne serait-il pas quelque peu récupérateur ?
Vous pouvez voir l'émission "Après la jungle' du 11 avril sur France 5 à 20H30 qui compare l'accueil des migrants à St Brevin avec un comité d'accueil de force de l'ordre et Oloron Sainte-Marie, commune dirigée aussi par un divers droite dont le maire et son conseil ont accueilli les migrants. Edifiant.
Il convient de se souvenir de son attitude pour les élections législatives de 2012.
Monsieur Boennec était député de la 9 ème circonscription de Loire-Atlantique. Après s'être représenté sous les couleurs de la droite et soutenu par Monsieur Haury Le député sortant était arrivé derrière la candidate socialiste. Aussi demanda-t-il officiellement le soutien de la famille Le Pen lire. Cette attitude fut condamnée par beaucoup d'élus de droite lire. Les responsables départementaux de Loire-Atlantique mirent en congé le candidat député et il fut battu. Que fit Monsieur Haury ? Il ne condamna pas cette demande de soutien..
Voilà des hauts faits qui prouvent le grand humanisme du candidat Haury.
Hommage à Pascal Durand lire
Message de Nassir résident
au Centre d'Accueil et d'Orientation à Saint Brevin
LA VIE CHANGE.
Pas à Pas.
De Calais à Saint Brevin.
Ce changement est miraculeux et plus fort qu'on ne l'imaginait.
en peu de temps, nous sommes témoins de grands changements, et notre vie s'est soudainement
améliorée et ces changements sont :
- un hébergement ,
- des vêtements,
- l'éducation,
- du sport,
- des divertissements,
- internet ,
- de la nourriture,
- des soins médicaux,
- des moyens de transport (les vélos).
Vraiment, je ne peux pas exprimer toutes mes émotions, je suis très reconnaissant et heureux.
De plus, nous avons beaucoup de problèmes et de douleurs dans nos cœurs mais vous nous
redonnez courage.
On ne passera pas ça sous silence, j'en oublie même toutes mes douleurs, mes souffrances et tous
mes problèmes tant je suis émerveillé.
Qui me donne tant de choses? Qui me rend heureux comme mes parents? Qui me donne des
vêtements comme ma mère?
Gens de Saint Brevin, je n'ai pas de mot plus fort que merci à vous dire.
Nous n'oublierons jamais votre humanité, votre amour, votre hospitalité, votre gentillesse, votre
bonté, vos sourires, votre amitié, votre accueil, votre respect, votre sympathie.
Dans des circonstances difficiles, vous nous avez tendu la main.
vous essayez toujours de combler nos manques.
Nuit et jour, vous prenez soin de nous. Nous prions Dieu et que Dieu vous tende la main et comble
vos besoins.
Nous apprécions vos efforts et votre travail.
L'humanité est plus forte que chaque religion
Un grand merci à vous Français.
Sincèrement
Nassir
Billet de Jean-Philippe Reverdy 30 septembre 2016
Les migrants à Saint Brevin
Contexte National et international
La question de l’accueil des migrants est un sujet national voire international. Les accords du Touquet signés par Nicolas Sarkozy en 2003 ont mis la frontière britannique à Calais. La Grande-Bretagne est aussi un pays d’immigration où les conditions d’accès à l’emploi sont simplifiées, d’où cet appel d’air suscité par un grand nombre de migrants pour se rendre au Royaume-Uni, y travailler ou y retrouver leur famille !
Sauf que maintenant, les Britanniques ne veulent plus de migrants. Les tensions sont montées d’un cran avec le Brexit, où la préférence nationale est aussi d’actualité, les 800 000 polonais en font les frais actuellement. En Grande Bretagne, le taux de chômage est plus faible qu’en France, cependant, les différences entre ceux qui ne gagnent rien et ceux qui gagnent beaucoup d’argent est 4 à 5 fois plus élevé qu’en France – Le corps de la nation est moins homogène le quart monde plus important en Grande Bretagne. Précarité de l’emploi, multiplicité des « bad jobs » immobilier très cher…enseignement privé difficilement accessible créent de l’inégalité. D’ailleurs, il y a plus de britanniques vivant en France que de Français installés en Grande-Bretagne.
C’est la raison de l’engorgement de Calais comme Hot Point. Il est vrai que les Calaisiens sont saturés par le nombre de migrants, cette agglomération de 127 000 habitants subit en fait les flux migratoires et les arrangements politiques…Le nombre exact de personnes de cette « jungle », comme on l’appelle, n’est pas connu.
La France vient d’être condamnée par l’Europe sur ce qui se passe à Calais, et elle a réagi trop tardivement à régler cette problématique – Filière mafieuse, traite d’esclaves, ras le bol des habitants et du tissu économique, les personnes qui fuient leur pays de naissance sont en guerre, c’est le cas pour le Soudan, l’Ethiopie, l'Erythrée, la Somalie, l’Irak, la Syrie, et l’Afghanistan. Ce sont effectivement des hommes pour la plupart.
Les flux migratoires représentent 3 % de la population mondiale, et les migrations ont toujours existé.
A Saint Brevin
Le Gouvernement a décidé de vider Calais d'ici la fin 2016, mais n'a pas communiqué assez tôt, de manière assez précise, aux Maires des villes susceptibles d’accueillir des migrants. Selon ses dires, mis devant le fait accompli, Mr. Haury a souhaité le dire haut et fort, et s’en est fait l’écho dans la presse.
M. le Maire n’a eu aucune parole apaisante, préférant associer migrants et sécurité, suscitant ainsi la réaction épidermique d’habitants interloqués. Pétition, propos racistes, incitation à la haine raciale, tous les poncifs de la parole frontiste ont été utilisés ces derniers jours. Un climat lourd s’est enraciné sur la commune, opposant, les anti- migrants aux pro migrants. J’ai choisi de ne pas reprendre les propos des anti-migrants, ils respirent trop l’inquiétude et souvent la haine.
Lors du dernier Conseil municipal, nous élus minoritaires, avons fait une déclaration, suite à la non-réponse de notre lettre ouverte. Cela n’a pas plu !
Période de pré campagne électorale, présidentielle et législative (Mr. Haury est candidat), montée des extrêmes dans toute l’Europe, flux migratoires grandissants, projet européen en panne, attentats nous cumulons une situation de crispation identitaire, de la même façon que l’histoire fait apparaître des périodes de tensions communautaires. Egoïsme, repli sur soi, montée des nationalismes, interrogations sur l’avenir du monde, nous sommes à un moment charnière entre le monde d'aujourd'hui et celui que nous devons construire. Donald TRUMP qui pourrait être élu aux USA, surfe sur cette vague où les WASP ( White Anglo Saxon Protestant) sont supplantés par les latinos aux USA. La classe moyenne blanche perd ses repères. La France aussi traverse cette situation. La part des blancs va s’amenuiser, il faut le savoir (INED). Ce n’est pas anxiogène…pour tout le monde !
En Loire Atlantique nous avons eu ces dernières années (à partir de 2011)
des immigrants : Afrique de l’Est, Afrique de l’Ouest, Caucase et Roumanie dernièrement. Pour la plupart d’entre eux, ils sont intégrés.
Ce ne sont ni des terroristes ni des barbares, ni des fainéants.
Saint Brevin est un territoire privilégié où la part des immigrés est très faible ce qui tronque notre vision immédiate du monde. On peut comprendre que les plus faibles d’entre nous se sentent trahis et délaissés (moins de services publics, et un chômage fort), ainsi que ceux qui ont une vision de la France comme une hyper puissance blanche. Un sentiment de relégation existe aussi. Y compris à Saint Brevin.
Un collectif en faveur de l'accueil de migrants, se met en place, il faut simplement dédramatiser et accepter la situation même si cela n’entre pas dans notre logiciel à St Brevin. Il y a des tensions entre intégristes catholiques ( Civitas) et la position du pape qui appelle à accueillir les migrants. Pour ma part, j’ai apprécié la lettre paroissiale de St Brevin, et le regard compassionnel du Secours Catholique et des associations caritatives ou humanitaires de notre commune qui ont déclaré être à l'écoute des besoins des migrants.
Monsieur Le Maire n'a pas daigné répondre. Bel exemple de concertation !
Quant à Mr. Le Maire, il souhaite avoir des informations fiables avant de les diffuser, ce qu’il n’a pas, dit-il, à l’heure actuelle. Dès qu’il en aura, il parlera... Ce qu’on peut lui reprocher, c’est cette ambiguïté, tantôt, j’avertis la presse, tantôt, je n’ai pas d’info, tantôt, je laisse le préfet parler... C'est ce que l'on appelle de la haute voltige politicienne !
Voici un extrait de l'intervention de Jean-Philippe Reverdy au Conseil municipal du 26 septembre :
"Vous êtes vous-même candidat aux législatives, vous vous destinez à un dessein national, nous vous demandons d'assumer des choix politiques afin que l'on connaisse vos intentions au moins sur cette thématique. Le Monde change en permanence et la France doit être dans le Monde de maintenant et d'après et pas dans un idéal d'antan qui n'a jamais existé... « c'était mieux avant » ! Notre mémoire est très courte. La maltraitance des harkis, les discriminations des youpins, des ritals, des polacks, des espingoins, et bien d'autres depuis... Est-ce cela la France ? Est cela Saint Brevin ?"
Kate Stent dans Ouest-France 29 septembre a fait ce commentaire ;
« A Gétigné, l'arrivée de migrants n'a pas fait de vagues. Pas d'incidents, pas de manifestations. C'est à peine si les habitants se sont rendu compte de leur séjour. Et pourtant, avec 30 réfugiés pour 3 500 habitants, la présence était autrement plus forte qu'à Saint-Brevin, où 70 personnes sont attendues dans une ville de 13 000 habitants. Une même histoire, mais deux scénarios. La raison ? Yannick Haury, le maire brévinois, a communiqué vite et fort sur le sujet. L'édile, également candidat (divers droite) aux législatives, pensait sûrement faire pression sur l'État Cela a surtout divisé ses concitoyens, créant un climat d'attente où chacun était libre d'imaginer le pire, faute d'éléments concrets. En en faisant une affaire politique, il a mis - volontairement ou non - le feu à ce dossier explosif. Le Front national a sauté sur l'occasion, soufflant sur les braises et laissant, au passage, l'élu spectateur de l'incendie. »
Monsieur Haury, en effet, n'a-t-il pas mis le feu à ce dossier explosif. Contrairement à Monsieur Juppé qui est favorable au démantèlement de Calais, Monsieur Haury en distillant certaines informations a conforté les anti-migrants et provoqué une déchirure dans le vivre-ensemble à Saint Brevin. Monsieur Haury ne s'est-il pas rangé dans la droite dure, voire l'exrême-droite. Faut-il rappeler qu'il avait soutenu en juin 2012, le candidat député Boënnec qui avait demandé le soutien du FN.
Billet de Jean-Philippe 3 avril 2015
La défaite de Chantal et Pascal montre à quel point l'IMAGE d'un homme politique est essentielle, à un électeur pour se saisir d'un vote plutôt qu'un autre. Incompréhensible pour les initiés, puisque M. Haury n'a été que très peu présent au Conseil Général ces dernières années, alors que les Français vitupèrent les politiciens, ici on accepte qu'il continue de percevoir un dédommagement pécuniaire alors que ce sortant n'a pas participé aux travaux de l'Assemblée départementale ou bien à la marge.
Étonnant de constater sur la CCSE que St Brévin ait réussi à capter plus d'un million d'euros de financements du conseil général pendant que les autres villes du feu canton de Paimboeuf n'en n'ont reçu que 200 000 euros, c'est cela l'idée même de solidarité à l'intérieur d'un même territoire. Et on y parle de CONFIANCE... on y promet un lycée déjà maintes fois proposé sur d'autres élections alors que c'est le domaine de la Région. Oui, on peut être dubitatif, sur ces propositions qui ressemblent soit à des vœux pieux soit à des mensonges...
Étonnant que la focalisation médiatique se fasse autour du vote FN, et de la politique nationale, et qu'on oublie ce qui a été fait depuis 2004 par la Majorité Départementale, alors que le fil de l'actualité se déplace sur le financement des campagnes, supposé illégal, de 2007 et 2012 de M. Sarkozy. Là aussi on parle de confiance, voire même d''abus de confiance.
Étonnant qu'on ne dise pas que le Gouvernement précédent a augmenté AUTANT les impôts des français (cours des comptes et médias étrangers), que celui ci...
Heureusement ce département n'a pas basculé, car il fait partie des départements très dynamiques, peu endettés et apparaît très bien classé dans le palmarès de la cours des comptes, comme la région très bien notée par les agences de notation.
Non la gauche n'est pas dispendieuse, fait attention à ses dépenses et recettes, ne recrute des fonctionnaires qu'avec intelligence, et sait gérer de très grandes collectivités territoriales. 13 000 nouveaux habitants en Loire Atlantique, par an, depuis 10 ans, il est normal qu'il y ait un peu plus de fonctionnaires souvent de catégorie C... pour nos jeunes, nos aînés. Combien de familles se rendent-elles compte des activités du Conseil Général ?
Mais ce n'est pas suffisant, le focus sur l'actualité donnera dorénavant le ton de toutes les élections à venir. Malgré cette overdose d'informations, l'essentiel ne parvient plus à éclairer... Tout est dans la COM, le scoop, l'impression de... Le factuel est bien loin de toute pensée...
C'est aussi cela la « démocratie »... Je remercie l'excellent travail de Chantal ces dernières années en tant que Vice Présidente à la Solidarité.
Les forces de gauche brevinoises ne renoncent pas à apporter d'autres réponses à cette commune. Endettement, environnement, dynamisme économique, les réflexions continuent. Le travail se poursuit.
En bon marin, les vents finissent toujours par tourner.
Billet de Jean-Philippe Reverdy mars 2015
Les prochaines élections départementales vont être l'occasion pour nous tous de constater l'inéluctable, le Front National déferle, ce sur quoi je me suis battu depuis le 21 avril 2002 est à nos portes, y compris sur notre canton. Regardez le score des Européennes.
Pourtant, OUI le bilan de la majorité départementale actuelle est bon. Projets de territoires cohérents et équitables, refus de l'opposition entre urbanité et ruralité mais complémentarité. Population en hausse constante depuis 10 ans, économie qui a plus que résisté à la dépression économique, des touristes toujours plus nombreux.
Oui ce bilan est bon. 10 nouveaux collèges en 10 ans, des unités emplois pour faciliter le retour à l'emploi des plus précaires, des ALSH, des bibliothèques, de la culture...
Il faut le dire car le peu de personnes qui vont se mobiliser ne le savent pas, et les autres n'iront pas voter... A force d'oublier la République ses valeurs, et là je renvoie gauche (Cahuzac) et droite (les affaires Bygmalion, financements des campagnes de candidats...) dos à dos, nous facilitons le ras le bol et l'incrustation d'une force noire sur ce canton.
S'il reste une goutte de lucidité à chacun d'entre nous, allons voter pour nos propres convictions, et n'en faisons pas un enjeu national.
Chantal Leduc et Pascal Pras représentent cette continuité d'action, juste et équitable. M. Haury pendant ces 4 ans, n'a pas été beaucoup été présent au Conseil Général, pourquoi le serait-il de nouveau ?
Il n'y aura que deux listes au 2ème tour : celle d'Haury d'une part et la liste FN ou celle de Leduc-Pras d'autre part. Votez pour que la liste Leduc-Pras soit présente au 2ème tour.
Billet de Jean-Philippe Reverdy décembre 2014
Bonjour à Toutes et à Tous,
L'année 2014 qui se termine nous aura touché dans nos convictions profondes, les décisions politiques d'un gouvernement que nous avons participé à élire, ont par moment chaviré nos idéaux. Et je me suis même dit que la politique ne servait plus à rien, j'ai été écœuré. Nous sommes de ceux qui pensent que ce Monde doit être plus humain, plus juste, plus respectueux, plus solidaire.
Alors qu'en sera-t-il de 2015 ? Localement sur le bassin d'emplois de St Nazaire, des recrutements ont lieu en ce moment même, à STX, à la Raffinerie, et nous savons que ces grands opérateurs satellisent de la sous ou cotraitance. Je parle d'emploi car, c'est un lieu structurant, où l'on peut s'accomplir. Cela veut dire malgré tout, que la France va mieux... Est-elle sortie de ce tourbillon récessif qui a fait tant de mal autour de nous ? Pas encore complètement, mais les signes macroéconomiques son encourageants. Notre économie mute, nous sommes dans la construction d'un changement de paradigme, de modèle. Malgré notre système de redistribution, certes, écorné, fonctionne encore... Mais il nous faut inventer encore et encore un autre...
Bien sûr tous, les choix sont critiquables, c'est aussi cela la démocratie. Mais il faut respecter ce temps de la Démocratie, un Président est élu pour 5 ans... Un Maire pour 6 ans, c'est cela la Cinquième République. Nous sommes sur des temps politique longs, et nous voudrions que les bonnes nouvelles deviennent notre quotidien... Mais par rapport à la Violence du Monde, nous vivons dans une France que beaucoup nous envient. Il faut apprendre la patience, à regarder autour de nous, et continuer à faire progresser les idées des novatrices de libertés...
2015 est aussi pour nous l'occasion de reconstruire ce qui a fait notre force, allez voir les habitants, dialoguer, discuter... Rétablir des faits dans leur contexte, redécouvrir l'honnêteté du combat politique, ou bien nous, perdrons, et beaucoup plus...
Bonne année 2015
Billet de Jean-Philippe Reverdy novembre 2014
La crise économique que l’on traverse, inflige au modèle français des outrages qu’ici et là nous semblons accepter, dans nos conversations quotidiennes, comme si c’était une fatalité durable. Notre vision de la question de l’économique, de la solidarité s’en trouve modifiée. La Gauche a clairement perdu le débat idéologique de l’impôt. La Gauche c’est "l’impôt au mépris de l’initiative individuelle". Pourtant la Gauche n’est-ce pas l’exigence de la progression de la liberté?
L’exaspération des populations est patente. Homme de gauche cache toi, honte à toi; tu as mis la France au banc des nations : croissance atone, déficits abyssaux, fronde des lobbies..
Trop, c’est trop, "trop de fonctionnaires, trop d’avantages sociaux, trop de redistribution, trop de pauvres, et pour finir trop d’immigrés". A quand le "pas assez de police, de justice, d’éducations, d’hôpitaux, d’entretiens des routes" ? A quand le désenchantement de la fin programmée des prix contrôlés par l’Etat, l’électricité, la poste… et des contraintes du service public: la même offre sur tout le territoire ?
Pourtant, vers qui nous tournons-nous en cas de difficultés ? Vers l’Etat et ces services déconcentrés ! Investisseurs, salariés, groupes constitués, collectivités locales, savent en appeler à l’Etat: "donnez-nous des sous". Péréquations, rationalisations, redistributions…Que de contradictions !!!
Avec cela, les idées frontistes de gauche comme de droite circulent et tissent leur bonhomme de chemin. Le Ya Qu’a…Nous nous savons…Si nous étions au pouvoir…
A-t-on idée à quoi nous avons échappé ? Oh que NON… Cela pourrait nous rattraper oh que OUI. Certains pays ont accepté de sacrifier une partie de leur jeunesse, de leur Etat, Espagne, Italie et Grèce, aux banques et aux fonds vautours. C’est mieux pour la dérégulation…
Finalement "on s’en fiche ce n’est pas chez nous" !
Et puis, les " politiques " ne nous montrent pas beaucoup l’exemple, peopolisation, trahisons, mensonges : Cahuzac, Balkany, Carrez, Thevenoud, et d’autres à venir, nous ont fait du mal, beaucoup de mal…Ignominie ! Quelle image de la politique ? Comment en vouloir à chacun d’entre nous dans ces conditions ?
La démocratie en est même remise en cause.
Quelques uns n’acceptent plus un système qu’ils exècrent, blacks blocks, zadistes. Ils attisent la haine de l’autre qui ne pense pas comme eux, s’enferment dans des collectifs autogérés, rackettant automobilistes et autres promeneurs inoffensifs (cela m’est arrivé récemment). Ils bafouent, de fait en toute impunité, l’ordre établi. Oui c’est violent ! Bientôt il faudra faire des référendums d’initiatives populaires pour tout : le voisin qui construit une maison ronde..., voire une autorisation de passage sur une route…
Après ils dénoncent les violences judiciaires et policières. Même la classe politique diverge, et en profite…
Mais ces zadistes, ces défenseurs du "bon sens", comment vivent-ils, avec quelles ressources ?… Certains sont insérés , travaillent et participent à la vie de la Nation, d’autres, du RSA ! Mes propos sont sans doute réactionnaires et parfaitement critiquables. Encore une fois j’en ai rencontrés. Ils rejettent le système car ils disent le "subir" et préfèrent la perception des aides sociales que de travailler (c’est du vécu). Est-ce une conséquence inattendue de la démocratie, où chacun s’exprime sur ses propres préoccupations, ses propres choix, perdant le sens du collectif, du bien commun ? Est-ce que l’idéal sociétal n’existe plus, ce vivre ensemble dont je me réclame ?
La liberté individualiste de l’égalité supposée prévaut-elle sur la fraternité ?
Le discours dit "de droite" stigmatise les « assistés ». Il a bien pénétré les mentalités jusqu’à répandre la discrimination. Et nous y adhérons de plus en plus.
Notre société a fini par faire du pauvre (type), sinon un bouc émissaire, une figue de l’anormal (voir Michel Foucaud et les trois figures de l’anormal…).
Je crains que cette question soit à l’avenir, un enjeu pour nos sociétés européennes. Notre système fabrique de plus en plus un quart monde croissant ! Nous allons en payer un prix très fort, avec dérives à l’américaine avec des successions de ghettos. Voulons-nous cela? A nous, à vous de répondre. Le monde est un lieu ouvert, où d’autres pays se sentent bien. La France se centre trop sur elle-même, même si il est différent, le pays des Droits de l’Homme doit évoluer, se réinventer au nom de l’Universalité.
Billet du secrétaire de section juillet 2014
Bonjour à tous,
Je voulais vous remercier de votre confiance lors de mon élection en tant que secrétaire de la section locale du Sud-Estuaire. Je suis depuis longtemps animée via mon travail et mes engagements associatifs par la cause publique, j’ai un sens certain et profond du service public. Mon arrivée dans votre région m’a permis de pouvoir enfin m’impliquer politiquement autour de valeurs partagées et autour de gens, Vous, que, pour la plupart, j’ai eu la chance de connaître et de côtoyer pendant cette période dense et intense des élections municipales. J’ai ressenti la force du travail en équipe et toute la convivialité qui l’accompagnait. Cela m’a permis un ancrage dans ce territoire que j’aime et que j’ai choisi d’habiter et de faire mien. Merci à tous mes compagnons de route d’aujourd’hui et de demain.
Si je me suis proposée à ce poste c’est parce que je pense qu’il nous faut croire aux jours meilleurs dans un présent qui, nous le savons bien, est difficile pour bien des habitants français. A mon échelle, j’aimerais travailler avec vous sur un éclaircissement de la politique nationale pour que chacun ait les outils pour comprendre et amener des critiques pertinentes et constructives et pour que nous puissions faire remonter les préoccupations des habitants du Sud-Estuaire ainsi que tous les positionnements et toutes les interrogations des militants de gauche de ce territoire.
Des bouleversements mondiaux, des rapports de force qui changent et fragilisent notre pays, une situation économique nationale préoccupante qui laisse dans l’ombre une partie de sa population la plus pauvre et la moins visible, des médias qui font la part belle aux fantasmes et aux peurs, des personnes jeunes qui se sentent sans avenir… Et le corollaire de tout ça la montée des extrémismes qui s’auto-alimentent. Pour tout cela je pense qu’il faut chercher la cohésion et non pas la division qui affaiblit toujours. Nous sommes sous une présidence de gauche avec un gouvernement de gauche, c’est un fait que nous pouvons qualifier d’historique... Certes les temps sont durs et l’avenir est moins radieux que dans certaines périodes de notre passé ! Il faut aller à l’engagement sans illusion extrême ni défaitisme ! Pour que l’on relève la tête au niveau national et qu’aussi, au niveau local, nous puissions offrir des alternatives qui correspondent aux attentes et aux besoins de la population locale.
Merci à toi Jean-Philippe pour le passage du flambeau et pour ton soutien à venir et merci à Marie-Thérèse et à Henri pour leur organisation de l’élection et du moment fort sympathique que j’ai pu partager avec la plupart d’entre vous.
En vous souhaitant à tous un bel été.-L’Europe est notre avenir. Nous avons besoin de l’Union européenne pour maîtriser notre destin, pour lutter contre le dérèglement climatique et la disparition de la biodiversité, pour imposer des règles aux multinationales et au commerce mondial, pour peser face à l’Amérique de Trump, la Russie de Poutine et la Chine de Xi Jinping. Or l’Union européenne, dénaturée par les intérêts privés et les forces de l’argent des lobbies et attaquée par les nationalistes, est aujourd’hui menacée d’implosion. Pour la première fois depuis sa création, elle pourrait même disparaître. Il est temps de changer radicalement les politiques menées à Bruxelles. Il est temps de transformer le premier marché mondial en puissance capable de protéger notre environnement et notre santé, nos droits, nos emplois et nos valeurs.Il est temps de rompre avec les dogmes du libre-échange et de l’austérité, de lancer la grande transition écologique et de renouer avec l’exigence de la quête de justice sociale. De remettre la démocratie, l’humanisme, la solidarité, l’égalité, l’éducation et la culture au cœur du projet européen. Conscients de l’urgence, les combattantes et les combattants rassemblés sur la liste « Envie d’Europe » veulent faire émerger une alternative sociale et écologique face au libéralisme et au nationalisme, seule à même de rendre possible la transition vers une Europe plus juste. Ensemble, nous construirons cette alternative de gauche. Ensemble, nous construirons l’Europe des citoyennes et des citoyens.
article 13 de la Déclaration des Droits de L'Homme et du Citoyen 1789 " ... une contribution est indispensable. Elle doit être également répartie entre les citoyens en raison de leurs facultés".